Le commandant Jacques Carret, arabisant et réputé pour la qualité de ses travaux ainsi que son impartialité, fut chargé, en 1958, de mener une étude sur la situation des Oulamas en Algérie. Il rédigea un compte rendu complet sur l’Association des Oulamas, ses membres et ses activités.
Son témoignage est d’une utilité certaine, car il nous permet de découvrir, à travers les informations détenues par l’Administration française, la manière dont l’Association fut décrite et perçue par l’État français qui cherchait à préserver ses intérêts dans l’Algérie coloniale.
À l’exception de quelques rares prises de position ou tentatives de minimiser les crimes commis par l’État colonial, ce livre est une source d’informations factuelles considérable par laquelle le lecteur pourra mieux connaître l’Association des Oulamas, son rayonnement dans l’Algérie française, mais aussi son rôle dans l’éducation de la population et la préparation des consciences à la lutte pour l’indépendance. Le lecteur remontera même aux sources de l’Association en lisant ses statuts, qui contiennent également les bases fondamentales de la doctrine de celle-ci.
L’honnêteté intellectuelle de ce commandant de l’armée française pourra frapper. À titre de comparaison, de nos jours, beaucoup de ceux qui écrivent sur l’Islam et les musulmans n’hésitent pas à tenter de justifier « scientifiquement» ce qui n’est que le reflet de leurs préjugés. Étonnante également est la similitude avec certaines décisions politiques d’aujourd’hui.
Les éditions Héritage sont heureuses de pouvoir mettre à disposition du grand public et des chercheurs ce document historique.
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