Mohamed Ghazali relate une discussion qu’il a eu avec le cheikh Bachir al Ibrahimi:
J’ai eu l’occasion d’échanger avec lui sur deux sujets assez pittoresques. Il me dit un jour :
« Tu as certainement dû lire, dans la noble biographie du Prophète que les Compagnons du Messager d’Allah, que la paix et le salut soient sur lui, ne quittaient son assemblée qu’une fois « consommées » quelques douceurs.
— Oui, effectivement, répondis-je.
— Quelles pouvaient bien être ces douceurs qu’ils consommaient dans son assemblée ? me dit-il.
Après hésitation, je répondis :
— Ils devaient certainement manger certains plats ou boire certaines boissons comme cela peut arriver à notre époque lorsque nous présentons aux invités ou aux visiteurs des verres de thé ou de tout autre chose.
—Je m’attendais à ce que tu me fasses une réponse diffé- rente de cette réponse aussi simpliste, me dit-il. Est-ce là ce que les nobles Compagnons [prendraient la peine] de mentionner ?
Je répondis, non sans appréhension :
— Qu’est-ce donc que ces « douceurs » rapportées dans la Tradition ?
— Ce sont des douceurs bien plus fines, répondit-il. Ne te souviens-tu pas du noble hadith qui rapporte : « A certes goûté au délice de la foi celui qui a agréé Allah pour Seigneur, l’islam pour religion et Mohammed pour Prophète et Messager. » ? L’assemblée prophétique est couverte de l’ombre de la sagesse. La position du Prophète, dans cette assemblée est d’adoucir les cœurs, de relever le niveau, et d’extraire la spiritualité des impuretés de la terre, et d’amener l’homme au niveau de la horde élevée. Personne ne quittait cette pure assemblée sans avoir goûté à ce qui descendait du ciel et qui procurait à qui de droit, ce qui l’élevait et les élevait. »
P.65-66