« Ce second tome couvre mes souvenirs et expériences jalonnant la période qui fut parmi les plus riches et les plus exaltantes de mon existence. Elle débute par mon entrée au premier gouvernement constitué par Boumediene au lendemain du 19 juin 1965 pour s’achever à la mort de ce dernier, le 27 décembre 1978.
Le choix de cette tranche historique répond, bien entendu, comme d’ailleurs pour chaque tome de ces « mémoires » à la recherche d’une unité thématique. Cette préoccupation se trouvant satisfaite, il y a également de ma part la volonté de consacrer à l’oeuvre de Boumediene l’espace nécessaire pour en rendre compte, et c’est le moins qu’on puisse faire […] Certes, nous avons bâti des écoles, des collèges, des lycées, des universités, des bibliothèques, des maisons de la culture et nous avons tenté d’enraciner la jeunesse algérienne dans son terreau culturel et dans les valeurs de sa civilisation. Mais il semble que les forces du néo-colonialisme n’ont pas désarmé au point que ce que n’a pas réussi la France coloniale est tenté au XXIe siècle à travers des voies plus sournoises et sans doute plus efficaces. La leçon que j’en tire, c’est que le combat pour la consolidation de notre identité exige toujours du temps et de la détermination, une alliance permanente du culturel et du politique. La route est frayée mais il reste beaucoup de chemin à parcourir. Les difficultés d’aujourd’hui ne font que renforcer l’espoir de demain. »
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